Collection Histoire Courte. Crevaison DUne Infirmière (1/1)
Quelle idiote, Charlie voulait me reconduire ce soir après la petite fête que nous avions organisée à lhôpital pour le départ à la retraite de Tante Germaine.
Cest Patricia qui un jour la appelée « tante » et ce surnom lui est resté.
Nous avons un peu bu, surtout du champagne et moi qui manque dhabitude je suis un peu pompette.
Jespère quen ce début mai, la chaleur montante déjà, les gendarmes auront lidée de rejoindre leur caserne pour boire leur pastis et oublieront de me contrôler et de me faire souffler dans le ballon.
Sinon le ballon, cest moi qui risque de le voir.
Charlie a dû sen apercevoir, je rigolais sans aucun motif moi qui en temps normal suis plutôt réservée.
Cest pour cela que lidée de me ramener a dû lui venir.
À moins quil espère conclure la drague quil effectue sur moi depuis que jai rejoint leur service.
Je sais quil envisage de monter boire un dernier verre.
Jai déjà fait monter des hommes boire ce dernier verre, mais je suis loin dêtre une Marie, couche-toi là.
Je suis une jeune femme de 25 ans aimant samuser sachant de plus que le mariage et moi ça fait deux.
Le beau gosse prétendant, me passer une bague au doigt est loin dêtre né.
Je veux des s et je me donne jusquà 35 ans avant de concevoir.
Je suis infirmière, plus tard je sais que la nature risquerait de me poser de mauvais tours.
Si, si, si, je sais que la vie réserve des surprises et que les grands projets ont vite fait de tomber à leau.
Comme certains disent, si ma tante en avait
Et tomber à leau que jaurais dû boire au lieu du champagne, car me retrouver en cure de dégrisement dans un minable commissariat, ça devrait faire réfléchir.
Boire, il est vrai que jai tendance à lever le coude comme lon dit dès que je suis dans une fête.
Surtout avec du champagne, cest mon péché mignon et pour son pot de départ, Tante Germaine avait prévu large.
La dernière fois pour mon anniversaire, jai même fait lamour avec Murielle une autre copine de travail.
À elle, je lui avais proposé un dernier verre, mais dans mon salon, cest moi qui recevais.
Les femmes et lamour saphique, jai apprécié, jaime découvrir sexuellement des nouveautés, mais une bonne verge, cest tout de même beaucoup mieux.
Bien sûr, Mireille est au pot de départ, Tante Geneviève est sa marraine et si Charlie sintéresse à moi, à elle aussi.
Dans le service on le surnomme « bite sur pattes ».
Au détour dun verre, pardon dune coupe, elle ma proposé de venir chez elle finir la nuit.
Si jétais une pute me faisant payer, je ferais fortune.
Il faut dire que je suis ce que lon dit une bonne poire, quand on me dit tu suces, je suce.
Écarte tes cuisses, jécarte mes cuisses.
Mets-toi en levrette, je me positionne en levrette.
Ouvre ton anus que je tencule, là non, ma petite porte est vierge et elle le restera.
Même à mon mari je dirais non.
Mais malgré tout ça, je prends le volant.
Cest facile, il y a trois kilomètres jusquà mon domicile.
Tient ma voiture tire à droite.
Voyons, puisons dans mon brouillard, jespérais que de rouler à lair libre me remettraient les idées en place.
Pour cela, je roule fenêtre ouverte.
Pardon suis-je en état de conduire ?
Regardant mes voyants, aucun rouge, le moteur et les freins semblent aller.
Alors une personne bourrée aurait-elle ces réflexes !
Je sais que mon garagiste ma dit quil peut sagir de quelques choses sur la direction.
Je dois tirer à gauche pour la remettre droite.
Elle persiste à vouloir tourner à droite toute seule.
À oui, un pneu crevé ou se dégonflant et la voiture tire dun côté ou dun autre.
Cest vrai, je suis bête, ça mest déjà arrivé à un kilomètre de ce garage.
Jai cru bond daller jusquau garage en roulant sur la jante.
Résultat deux pneus changés pour avoir la même usure sur chacun des avants ou des arrières.
Il faut que je marrête, quelle chance ma mémoire me rappelle quà moins de 200 mètres il y a un parking.
Je décide de pousser jusque-là.
Jai bien analysé, avant droit le pneu sur la jante.
Cest sympa de savoir reconnaître un pneu crevé, mais le changé cest une autre paire de manches.
Lumière clignotante avec un bruit de sirène, la maréchaussée est là derrière moi.
- Adjudant chef Martin, madame, vous semblez avoir des soucis.
- Jai crevé, ce putain de pneu a dû rendre lâme.
Je devais le changer, mais jai oublié.
- Attendez, madame, vous êtes en état alcoolique au volant, nous allons vous ramener au commissariat.
Ça se voit tant que ça que je suis pompette, pas bourrée, attention à ce quil dit.
Mais bien sûr je ferme ma gueule.
- Mon adjudant, permettez loi de changer la roue à cette dame et après je la raccompagnerais chez elle, vous ramènerez lestafette.
Jai une dette envers elle !
De plus, pour la verbaliser, il faudrait quelle soit au volant et là elle est hors de la voiture.
- Vous me prenez pour une bille, sergent Nicolas, une dette dites-vous ?
- Mademoiselle travaille à lhôpital, un jour, une guêpe ayant piqué maman alors quelle est allergique, cest elle qui la sauvé.
- Je comprends votre sollicitude sergent, je vais vous suivre dans votre conseil, surtout quil est minuit dix et que nous avons terminé notre service depuis minuit.
Le temps de faire les papiers et il sera plus dune heure avant que je retrouve le nid douillet avec Berthe, jaurais encore droit au cul tourné.
Le chef remonte en voiture, le sergent prend les outils et avec sa force change ma roue en quelques minutes.
Il prend le volant.
- Guidez-moi.
- Vous avez dit pour votre mère à votre chef, cétait quand ?
- Jai un peu travesti la vérité.
Un jour je devais porter des papiers à lhôpital et je vous ai vu parler à une dame ayant été piqué par une guêpe.
Je me suis servi de ce moment pour tromper mon chef.
- Voilà cest ici.
- Je vais vous aider à rentrer dans létat où vous êtes.
Je me laisse faire, jai parlé dune bite, le beau Nicolas vu sa carrure doit en avoir une intéressante.
- Mademoiselle, le premier soir, je refuse de coucher, jai des principes.
Couchez-vous, demain midi, je suis de repos, je vous emmènerais au restaurant.
Je garde vos clefs et votre voiture, je vais rejoindre la gendarmerie où jy ai mon logement.
Il me dit ça alors que jai mis mon tee-shirt de nuit, nue, il aurait pu en profiter, mais je dors avant quil ait quitté mon logement.
Putain mon crâne, il va exploser.
Quelquun chante dans ma cuisine.
- On a couché !
- Commence par prendre ce verre avec deux cachets effervescent pour ton mal de crâne.
Sympa, je retrouve ma salive en buvant cette eau qui va je lespère faire reculer mes maux de tête.
- Le premier soir, non, mais là il est plus de midi.
Oui, je suis daccord de coucher.
Il menlace et je lui offre mes lèvres, sa salive mapportant ce qui me manque encore pour être en pleine forme.
Assise sur le plan de travail, sa langue dans ma chatte qui ruisselle.
En position de levrette mes seins sur la table de ma cuisine.
Assis sur une chaise, cest moi qui le mets en moi.
Comme je lai dit, il demande, je mexécute.
Dans mon lit, là encore en levrette.
Non, pas par là.
Bon si tu veux mon cul, pourquoi pas, tu es si beau et si fort.
Je sais, javais dit jamais.
Comme pour cette phrase que je prononce.
- Jusquà ce que la mort nous sépare.
Il faut bien, ça fait deux mois que je sais être enceinte.
Une nouvelle fois, je sais cétait au pot de départ de tante Germaine que je parlais de 35 ans sans évoquer un mariage.
- Sergent Nicolas, félicitation pour votre mariage.
- Merci adjudant-chef Martin, ma femme et moi sommes heureux que vous soyez parmi nous avec Berthe, votre femme.
- Vous remarquerez que nous avons cherché un cadeau plus pot insolite à la place des petites cuillères en argent.
Jai quelquun de bien placer au ministère à Paris, je vous ai fait obtenir le grade dadjudant.
- Merci.
- En plus de ce grade, vous êtes nommé à Saint-Denis de la Réunion où vous retrouverez votre mère, veuve dun lieutenant de gendarmerie décédé en service.
Votre mère devait être en vacances pour que votre femme ait pu la sauver dune méchante guêpe.
Vous mavez certainement menti, mais par ces cadeaux je vous montre toute ma gratitude, cette nuit-là, Berthe a été très chaude et depuis ça continue.
Mariage, bébé, voyage de noces aux frais de lÉtat français.
- Que penses-tu du champagne que je me fais livrer par un petit viticulteur rémois à qui jai pu éviter une grosse amende lorsque jétais en poste là-bas ?
- À la tienne mon amour, merci à toi Nicolas et à Tante Germaine.
Une coupe de champagne, quel doux breuvage !
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